Je ne jouerai plus jamais à Sens…

… comme Romaric Briand veut m’y faire jouer.

« Quand j’entends « Rendre Sens safe » , (…) j’entends « dénaturer » [Sens] » , Romaric Briand, Podcast JdR : La sécurité émotionnelle en jeu de rôle, avec Maxime Victor, 1:48.

« J’ai voulu créer un jeu de rôle qui te pousse dans tes retranchements et te fasse réfléchir » , Romaric Briand, Podcast JdR : La sécurité émotionnelle en jeu de rôle, avec Maxime Victor, 1:48.

Sens est un jeu… compliqué pour moi. Je viens de finir Sens Renaissance et j’étais sur le point de me lancer dans Sens Mort quand j’ai tout décommandé. J’ai envoyé un long mail à mes joueurs, j’en ai parlé avec plusieurs personnes sur internet. J’ai réécouté le podcast sur la sécurité émotionnelle enregistré par la Cellule. C’était trop. Je n’arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui n’allait pas mais j’avais besoin de m’éloigner de Sens. De débrancher les machines un temps.

Puis j’ai continué à en parler. Notamment ce week-end, en revenant d’Eclipse (cette convention était ouuufffff), on a parlé une heure ou deux de Sens dans la voiture. Et je crois avoir mis le doigt sur plusieurs éléments qui me gênent dans ce jeu et que je compte retirer de ma campagne. Parce que oui, Sens a plein d’autres choses que j’adore – un monde très cohérent, des vraies questions philosophiques bien amenées, une belle histoire – et je trouverais dommage d’abandonner tant de potentiel à cause de quelques éléments qui ne me conviennent pas du tout. Comme je me dis que ça peut servir, je vous les liste ici. Et puis l’écrire m’aide aussi à le poser pour moi.

… en mettant des bons et des mauvais points à mes joueurs

Chute SensL’immersion est une des mécaniques importantes de Sens. Elle est expliquée dès le début de Sens Renaissance : l’objectif du meneur ou de la meneuse dans Sens est de faire se rapprocher ses joueurs et joueuses de Sens. De les immerger dans le jeu pour qu’iels s’y impliquent au maximum. Le jeu propose de mécaniser cette volonté d’immersion par deux types de pions donnés par le meneur ou la meneuse au reste de la tablée : les points d’immersion positive et d’immersion négative.

L’immersion positive permet, pour faire simple, de gagner des bonus à ses caractéristiques en jeu et d’activer certains pouvoirs, les faits de Cellulis. La logique est qu’en améliorant leur immersion, ils gagnent le droit de « tricher » : les joueurs et joueuses (appelés « Cellulis » dans le jeu) peuvent utiliser des faits les concernant elleux pour intervenir dans la fiction. Si je suis fan de Buffy contre les Vampires, je peux dépenser deux points d’immersion positive pour faire apparaitre un pieu dans la main de mon PJ et frapper son adversaire au cœur. Comme ça, de nulle part, sans que personne dans la fiction ne comprenne ce qui se passe.

L’immersion positive est donnée par le meneur ou la meneuse de jeu à un joueur ou une joueuse pour :

  • « l’interprétation cohérente faite par le joueur de son personnage » ;
  • « l’intérêt porté à ce jeu de rôle par le joueur » ;
  • « l’influence du jeu sur le joueur » .

(Citations de Sens Renaissance, 2ème édition, p. 229)

L’immersion négative, elle, donne des malus aux caractéristiques en jeu et peut aller jusqu’à annihiler le personnage d’un joueur ou d’une joueuse (dans des cas extrêmes étant donné le nombre de points qu’il faut pour que ça arrive, mais la règle est là). Elle est donnée par le meneur ou la meneuse de jeu à un joueur ou une joueuse lorsque :

  • « le joueur ne respecte pas la cohérence de son personnage et ne fait pas l’effort de l’interpréter » ;
  • « le joueur critique le jeu » ;
  • « le joueur ne veut plus du tout jouer à ce jeu de rôle » .

(Citations de Sens Renaissance, 2ème édition, p. 230)

Cadran Sens Néant

Premièrement, les critères de dons de points sont très subjectifs. Dire qu’un joueur ou une joueuse qui « ne fait pas l’effort » d’interpréter son personnage reçoit une sanction sous forme d’un point d’immersion négative suppose qu’un joueur ou une joueuse qui n’aime pas interpréter un personnage sera systématiquement pénalisé.e, alors même qu’iel sera peut-être très investi.e dans le jeu par ailleurs.

Mais surtout, le fait qu’il n’y ait que le meneur ou la meneuse de jeu qui les donne induit un rapport vertical entre iel et les autres. Iel a un pouvoir sur elleux. Comme ces critères sont flous, le meneur ou la meneuse va nécessairement imposer sa grille de lecture de la qualité d’une partie de jeu de rôle au reste de la table. Le meneur ou la meneuse récompensera ce qu’iel estime être une « bonne » interprétation  d’un personnage, un « bon » investissement dans la partie, etc. A l’inverse, iel pénalisera ce qu’iel estimera être un manque d’investissement ou d’interprétation du personnage.

Les points d’immersion sont au centre d’un des thèmes forts de Sens : pointer du doigt les dérives possibles de l’autorité laissée au meneur ou à la meneuse dans un dispositif « traditionnel » (Vampire, l’Appel de Cthulhu, Donjons et Dragons, etc.) de jeu de rôle. Le meneur ou la meneuse représente le monde déterminé et dirigiste et les joueurs et joueuses tentent de lui plaire tout en luttant contre lui pour prendre leur indépendance, leur place dans la narration.

Il n’empêche que cette mécanique me dérange parce que je n’ai pas envie de « dresser » les joueurs et joueuses à ma table à jouer comme je veux qu’iels jouent. J’aime le jeu de rôle parce que c’est une création collective. Je n’ai pas envie de me mettre au-dessus de mes joueurs et joueuses mais d’être à leur niveau, main dans la main avec elleux.

Deux possibilités s’ouvrent dès lors : soit je supprime les points d’immersion, soit j’en fais des pots communs que les joueurs et joueuses répartissent comme iels veulent.

La première solution supprime la mécanique et donc la pression du « bien » ou du « mal » jouer. Mais on enlève aussi la possibilité d’activer des faits de Cellulis ou on s’oblige à la gérer en « freeform » : le meneur ou la meneuse donne son accord ou pas pour utiliser un pouvoir. Ce qui casse la logique même de cette mécanique : le Cellulis trompe le meneur ou la meneuse en s’immergeant pour mieux regagner sa liberté derrière en « trichant » par un fait de Cellulis. Si le meneur ou la meneuse donne son accord, il n’y a plus transgression et regain de liberté.

La deuxième solution garde la possibilité de gagner/dépenser des points et de marquer l’approbation / désapprobation à table. On perd la verticalité de l’autorité que je n’aime pas pour une horizontalité que j’aime beaucoup. Je pense que mes joueurs ont résolu cette question de l’autoritarisme du meneur ou de la meneuse et peuvent donc s’en passer.

Je pense dans un premier temps mettre la deuxième solution en place à ma table. Sens Néant et Sens Chaos proposent d’ailleurs de gérer collégialement l’immersion positive mais maintiennent l’immersion négative comme prérogative du meneur ou de la meneuse. Je verrai, mais je fais le pari que le fait de pouvoir donner des points d’immersion négative à tout le monde, meneur ou meneuse compris.e, va augmenter l’immersion générale de la table. La réappropriation de l’outil, la collectivisation des moyens de contrôle, … C’est d’ailleurs une proposition faite par les intervenants au podcast sur la sécurité émotionnelle, vers 1:20. Romaric la balaie alors en disant que ce n’est pas dans la proposition du jeu. Tant pis.

… en perdant du temps et de l’énergie avec un système problématique

Tant que je suis dans les mécaniques de jeu, je pense élaguer fortement le reste du système de jeu. Il possède de nombreuses lourdeurs inutiles : gestion de blessures superficielles, légères et graves alors qu’il est précisé que l’armure des PJ se déploie automatiquement (même sans l’approbation du personnage) et les protège de toute blessure autre que mortelle, gestion de pools de points de pouvoir qui alourdissent énormément une magie se voulant freeform, etc. C’est un problème facile à écarter parce que pour moi ce système n’apporte rien à l’expérience de jeu (à l’inverse de la dynamique amenée par l’immersion). J’ai simplement dû le conscientiser pour m’en débarrasser.

Ce qui est étrange, c’est que Romaric a enregistré avec Maxime Victor et Morgane Reynier un podcast-errata de Sens. Il y reprend plusieurs éléments qui lui semblent problématiques. Et laisse de nombreuses lourdeurs. Tant pis.

Bannière Akina

… en faisant de fausses promesses à mes joueurs et joueuses pour tromper l’ennui et trahir leur confiance

Un argument que j’ai beaucoup entendu sur la Cellule et autour de moi, quand des joueurs et joueuses n’aimaient pas ce qu’iels vivaient à une table de Sens, c’est « non mais après c’est mieux » . Sens se base énormément sur les promesses qu’il fait à celleux qui le jouent. Parce que c’est une campagne longue, que les différents épisodes possèdent des saveurs différentes, on répond souvent que si un épisode ne plait pas, le suivant ira mieux.

C’est vrai, Sens change de proposition de jeu à chaque épisode. Mais pourquoi obliger à parcourir une proposition de jeu qui ne plait pas sous prétexte que la suivante plaira davantage ? Pourquoi ne pas demander à table ce qu’on aime ou n’aime pas et se réorienter en direct par rapport à ça ?

Couverture Sens Mort

Un exemple concret : là, nous allons commencer Sens Mort. Cet épisode possède des thématiques que je trouve potentiellement intéressantes (notamment en termes politiques) mais très mal amenées. Dois-je tout de même parcourir l’ensemble de l’épisode ? Non. Dois-je mettre en veilleuse mon envie, mon plaisir, pour prendre le temps d’amener toutes les révélations nécessaires et de jouer tout ce que Romaric Briand propose ? Non.

Ca parait évident dit comme ça mais ramené à Sens c’est compliqué. Parce que le jeu joue sur la montée d’enjeux et sur des révélations qui ne prennent leur pleine saveur que dans la durée. Que si je me contente d’enchainer quelques séances avec les révélations pour aller vers la suite, ça sera mou.

Alors je vais jouer une ou deux séances, voir ce que les joueurs font ou ne font pas et discuter avec eux. Quand ils verront ce qu’il en est, on pourra se dire ce qu’on accélère ou pas. Et peut-être en les voyant évoluer dans ce cadre qui ne me plait pas a priori, j’y prendrai goût. Qui sait ?

Construction Quadran

L’autre problème que j’ai avec ce « tu verras après » , c’est qu’on peut empêcher des joueurs ou joueuses d’exprimer leur frustration ou leur déplaisir. Les joueurs à ma table m’ont déjà dit « bon, là c’est dirigiste et ça m’ennuie, j’attends la suite avec impatience » et je leur ai répondu « oui oui t’inquiète, ça changera » . Oui mais non, si ça ne leur plait pas maintenant, pourquoi est-ce que je ne le change pas maintenant ? Pourquoi est-ce que je n’améliore pas la qualité de ce qui se vit à table sous prétexte que « la suite sera mieux » et donc tais-toi ? Parce que la campagne est longue, on peut s’ennuyer pendant 6 séances parce que les 6 suivantes seront un peu mieux et les 6 d’après vraiment bien ?

Sens est un jeu sur le dirigisme. C’est une campagne dont la fin est écrite au moment où les joueurs la commencent. Mais c’est aussi un jeu qui demande au meneur ou à la meneuse d’adapter la proposition à la table pour que la table s’immerge et vienne à Sens. S’appuyer sur les livres à tout prix, c’est en fait trahir l’esprit de Sens au bénéfice de la lettre. On touche là au problème que j’ai avec le System does Matter et les intentions de l’auteur ou de l’autrice. Romaric me propose par Sens un matériel de jeu. Mais c’est à moi qu’il incombe de le traduire à table et de le transmettre, comme notre table sent que c’est le mieux pour nous. Et tant mieux.

De plus, cette attitude de « fais-moi confiance, après tout ira mieux » peut amener à une dérive autoritariste, voire sectaire. Je demande à mes joueurs de me croire aveuglément. Parce que je sais et pas eux. « L’inconnu fascine » peut-on entendre dans le podcast sur la sécurité émotionnelle. Et à partir du moment où comme meneur ou meneuse, on a conscience de ça, on a le devoir d’être d’autant plus à l’écoute des joueurs et joueuses à table. C’est compliqué parce que Sens est un jeu à secret, qui joue justement sur l’envie de la révélation et l’attente. Et que le jeu me demande de faire potentiellement du mal à mes joueurs. De ne surtout pas jouer d’une manière sécurisée. Romaric le dit dans le même podcast. Si c’est pour jouer à Sens sans que ce soit un jeu dangereux, ça ne vaut pas le coup. Il précise en fin de podcast que par « dangereux » , il entend « bouleversant » , pas forcément « blessant » ou « traumatisant » . Mais il admet jouer énormément sur les mots.

Or moi je ne veux pas prendre le risque de blesser les gens qui me font confiance. Moi je ne veux pas leur demander de me tendre la main et puis les mordre sans prévenir, même pour leur montrer que d’autres gens pourraient leur faire ça. Alors je joue dorénavant avec une carte X à table. Je pense appliquer les signes non-verbaux dont j’ai parlé dans un précédent article et qu’on développe sur les Courants Alternatifs. J’ai reprécisé aux autres joueurs qu’ils ont le droit à tout moment de dire si ça ne va pas, s’ils ne s’amusent plus, s’ils veulent arrêter. Que ça doit rester un jeu pour tous. Pour moi aussi.

Je débriefe chaque séance, même si ce qui s’est passé me paraissait anodin. Et quand j’arriverai aux moments potentiellement durs du jeu, je tâcherai de me mettre à l’écoute maximale des joueurs à table. Et tant pis si je ne joue plus au Sens de Romaric Briand en faisant ça. Mais je ne pense pas, ses podcasts montrent que dans les faits il est bienveillant. Lui-même a déjà patché son jeu, on peut l’entendre dans la campagne qu’il enregistre en ce moment.

… en m’en faisant le chevalier servant ou le disciple

Ca fait six mois que j’essaie d’écrire une critique de Sens sans y arriver. Parce que ces questions d’autoritarisme et de dirigisme me posent problème mais que j’entretiens un rapport passionnel à Sens, pour plusieurs raisons.

Premièrement, La Cellule c’est un peu mes parents rôlistes (merci à un alternatif pour avoir mis le doigt dessus ce week-end 😉 ). C’est elle qui m’a amené vers l’indépendance, montré le Big Model et le GNS. Oui, parfois elle le faisait mal ou maladroitement. Mais ça m’a ouvert la voie. De plus, Romaric est quelqu’un qui me touche par sa démarche, la passion qu’il met dans ses jeux et dans le développement du jeu de rôle en général.

couverture Renaissance

Souvent, on le critique durement. Récemment, c’était sur ses prises de position autour du PDF. Plus largement, c’est sur la qualité variable des podcasts de la Cellule ou sur Sens. Et chaque fois ou presque, je me sens l’obligation de prendre sa défense parce que plusieurs personnes rebondissent les unes sur les autres pour en dire du mal. Souvent, ce sont des gens qui connaissent peu ou pas Sens, qui ne l’ont ni lu ni joué mais adressent les mêmes critiques dessus en boucle. Alors je prends la défense des parents, en mettant de côté les critiques que je peux avoir à leur sujet parce que non, on n’y touche pas.

Tout ça est fatiguant.

De plus, Romaric Briand se place (par son jeu et sa posture) et est placé (par une bonne partie de la communauté rôliste) dans un rôle de gourou, même si c’est en général au second degré. Il n’en reste pas moins que plusieurs podcasteurs confessent l’appeler « maître » ou « dieu » . Pour rire, bien sûr. Mais quand même.

—- Attention, MEGA spoiler, joueurs de Sens passez à la deuxième photo de Romaric Briand pour reprendre la lecture à la fin du spoil —-

Romaric by Romaric

 

 

 

 

Or, ce qui est fou, c’est que cet état de fait, Romaric l’avait prophétisé dans Sens. La fin de Sens le pose clairement : la Cellule règne sur le monde. Elle a gagné. Sauf qu’un traitre, qui pense que la tyrannie instaurée par la Cellule n’est pas une bonne chose, a placé dans un des « mondes possibles » créés par la Cellule un livre : le livre de règles de Sens. Ce livre était destiné à être trouvé par le Romaric Briand de ce monde possible, de cette réalité alternative qui est la nôtre et où la Cellule n’a pas encore gagné. Il était destiné à le transmettre, à rassembler une table, à faire jouer Sens pour comprendre au final que nous, notre réalité tangible, tout cela n’est qu’un monde possible. Nous sommes dans un jeu de rôle. Et il est urgent de nous réveiller, de sortir du jeu, pour aller combattre la tyrannie de la Cellule dans le monde réel.

Tout ça est fou parce qu’au moment où Romaric Briand crée Sens Renaissance, la Cellule n’existe que dans son livre. Dans le monde de Sens, c’est une organisation qui dirigeait un régime tyrannique et a été vaincue par Hynios 1ère, Impératrice de l’humanité. Romaric a ensuite créé une chaine de podcasts nommé La Cellule pour parler de Sens, puis du jeu de rôle. Petit à petit, la Cellule a grandi pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui, un des podcasts de jeu de rôle francophones majeur. Les réactions autour de leur podcast sur The Quiet Year tend à le prouver : une part importante de la communauté rôliste écoute la Cellule attentivement.

Alors certes, le jeu de rôle n’est qu’un médium mineur et une part seulement des rôlistes écoutent la Cellule. Mais le développement et l’importance qu’ont pris la Cellule, Sens et Romaric Briand dans le paysage rôliste actuel ne peut qu’amener de l’eau au moulin mégalomane de Sens. Et si tout était vrai ?

Plus fort que ça, au début de Sens Mort, Romaric écrit que le jeu lit en lui et le possède. Les noms des joueurs et personnages de sa première table se trouvent écrits dans le livre. Et Romaric prend peur. Il n’est plus sûr de devoir sortir Sens, de devoir publier cet étrange manuscrit retrouvé dans son grenier. Mais il le fait tout de même, dans un effort pour que les gens sachent, pour que ce jeu ne devienne que ça, un jeu. Et de livre en livre, ça empire.

Et il y a plus dans cette puissante prophétie auto-réalisatrice ! Aujourd’hui, on le sent, Romaric a une image qui lui colle à la peau, qui est causée par Sens et la Cellule. Aujourd’hui, il passe beaucoup de temps à décrire en quoi Vade+Mecum n’est pas Sens, est différent. Il continue de faire des podcasts sur Sens alors que le jeu est publié, terminé, depuis des années. Il dit dans ce même podcast sur la sécurité émotionnelle que les gens veulent que la Cellule soit plus que des amis qui se réunissent pour faire du jeu de rôle et publier des podcasts et qu’il ne sait plus comment les détromper. Romaric Briand est prisonnier de son jeu, comme il l’avait prédit.

 

 

 

Romaric by Romaric

 

——- Fin du spoiler ——–

Tout ça mène à une relation de fascination envers la Cellule et Sens. Mais il est nécessaire de briser cette fascination pour le ramener à ce que c’est : un jeu de rôle écrit par un homme qui fait aussi des podcasts avec des amis. Donc atteignable par la critique, même si c’est une critique bienveillante et constructive comme j’essaye de la poser ici.

… pour mieux jouer à Sens

Voilà donc le tour d’horizon de mon premier patch de Sens. Cela assorti de la volonté de ne considérer les podcasts de la Cellule que comme une aide de jeu, une proposition certes faite par des gens qui connaissent bien Sens, l’ont longuement maitrisé voire l’ont écrit. Mais ce qui compte n’est plus ça, ce qui compte est MON Sens, mon monde possible. Je suis le maitre de mon monde. J’y invite mes joueurs avec plein de secrets espoirs. Qu’on se pose des questions philosophiques. Qu’on vive des aventures épiques. Qu’on en sorte plein d’émotions fortes et en ayant, peut-être, appris un peu sur nous. Et en tout cas, qu’on ait passés d’excellents moments.

 

quiconque commence le jeu

9 commentaires sur “Je ne jouerai plus jamais à Sens…

  1. Ton article est certainement très intéressant, mais l’écriture inclusive telle que pratiquée m’a tellement dérangé dans la lecture que j’ai abandonné au bout de trois ou quatre paragraphes. Dommage !

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      1. Le fait d’écrire le masculin et le féminin séparé par « ou » me gêne considérablement dans la lecture. Je préférerais l’utilisation du féminin comme « genre fort ».

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  2. alors…comment dire…Déjà le premier de tous les conseils, lis l’intégralité…Chaque changement de Rune implique des changement de règles…Cela te permet de régler la plupart des problèmes dont tu parles…Néant vient régler le pb posé par l’immersion,
    Et je suis un mj, qui ai posé la Xcard pour Mort. Cela m’a certes permis d’aller plus loin, mais cela a aussi permit d’exprimer une chose importante à mes joueurs: « Si je vais trop loin, dites le…. »
    Personne n’a jamais eu le besoin de s’en servir, mais je préfère prévenir…
    Le coté MJ tyrannique et sectaire…ben comment dire c’est le propos du jeu…donc oui tu peux trouver qu’il y avait mieux a faire sur le sujet, qu’on aurait pu l’aborder autrement…Mais c’est l’œuvre de Romaric qui l’a abordé comme ça…Il ne faut pas oublier que ce jeu a été conçu dans le début des années 2000 donc avec des défauts et des travers inhérent à cette époque….de plus Rom passe son temps a dire une chose…Il veut que ses lecteurs le dépasse…Si tu penses pouvoir mieux faire sur le sujet, plus beau, plus fin ou plus efficace, fais le! Rom t’aidera de son mieux j’en suis persuadé, et avec une sincérité totale!.

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